Questions Fréquentes
Comment dois-je choisir mon psy ?
Si vous n'avez pas d'idée plus précise après avoir lu les rubriques sur les principaux courants en psychothérapie et sur la Gestalt-thérapie, vous pouvez suivre votre intuition, votre ressenti, et faire un essai avec un thérapeute. Il est important de se sentir en confiance car plus que la méthode, c'est "l'alliance thérapeutique" qui est le plus important pour que la thérapie vous soit profitable.
Faut-il attendre de se sentir très mal pour avoir besoin d'une thérapie ?
Bien sûr, vous êtes la seule personne à savoir à partir de quand vous avez besoin de soutien. Toutefois, il est assez courant d'observer qu'on sous-estime facilement son degré de souffrance ("y a des gens qui sont plus malheureux que moi") et qu'on surestime par la même occasion sa capacité à y faire face seul. C'est aussi parfois l'habitude de ne pas rencontrer la bonne qualité de soutien au bon moment qui pousse certaines personnes à se débrouiller seules. Dans ce cas, aller consulter est déjà en soi un pas important vers une transformation dans sa manière de fonctionner et il n'est jamais trop tôt et ni trop tard d'ailleurs !...
Combien de temps dure une thérapie ? Est-ce que je vais devoir passer dix ans sur un divan avant d'aller un peu mieux ?
Il n'y a pas de durée type pour une thérapie, et on peut y mettre fin quand on veut (moyennant selon le cadre du thérapeute une séance de clôture). Tout dépend après de votre demande. Il peut s'agir d'une demande de soutien ponctuel ne nécessitant que quelques séances pour un événement spécifique. Pour une thérapie visant à visiter des mécanismes répétitifs ou des problématiques de fond, il faudra suffisamment de temps et de confiance dans le thérapeute (alliance thérapeutique). On pourrait donner un ordre d'idée d'un minimum d'une trentaine de séances, mais il ne me semble pas utile de s'enfermer dans un schéma pré-établi d'un nombre de séances nécessaire, alors qu'il faut être attentif au "processus", à la capacité de transformation et d'assimilation de chacun.e, avec un rythme qui ne dépend pas d'une conception mentale des choses, mais plutôt d'une observation fine de l'organisme (avec toutes ses dimensions) dans sa capacité au changement et à intégrer la nouveauté.
Est-ce que je vais devoir encore raconter ma vie, mes parents, mon oeuvre, etc ?
Là encore, il n'y a pas de règle absolue, mais on peut dire qu'en Gestlat-thérapie, on travaille plus avec "l'ici et maintenant", en déroulant le fil de ce qui émerge en séance et dans l'intéraction avec le thérapeute. Si la séance mène vers des situations passées, elles ne seront pas évitées pour autant, mais ce n'est pas une recherche systématique. On considère en Gestalt-thérapie que tout est contenu dans l'ici et maintenant ("the here and now"), y compris ma mémoire du passé (que je me remémore maintenant en présence de ce thérapeute à cette minute même) et ma conception du futur (mes projets, mes rêves, mes envies, mes peurs, etc changent à chaque instant, à chaque "présent").
Un de mes proches ne va pas bien, comment puis-je faire pour le convaincre d'aller consulter ?
Malheureusement si la personne n'est pas elle-même demandeuse de soutien, ça sera peine perdue que d'essayer de la pousser. Même s'il est parfois très difficile de se sentir impuissant devant la souffrance d'autrui, on ne peut jamais "forcer" la volonté de quelqu'un. Le meilleur moyen est alors de soi-même se poser la question de comment nous parle cette impuissance et comment je peux prendre soin de moi au mieux dans cette situation. La démarche thérapeutique s'appuie sur la motivation de la personne à chercher activement un soutien. Très rapidement le thérapeute pourra se sentir dans la même impuissance que l'entourage de la personne si cette dernière n'est pas pro-active dans sa démarche d'aller consulter.